Le maire, élu pour 6 ans, a de multiples fonctions. Son engagement est permanent, son travail est concret et il gère au quotidien les activités de la commune : l’organisation des transports, la gestion de la voirie et des équipements communaux, l’école communale, la gestion du personnel de mairie, la délivrance des permis de construire…Il est aussi le responsable de l’ordre public, Il est officier de l’état civil et célèbre, de ce fait, les mariages. Il est le chef de l’administration de la commune, prépare le budget et rend des comptes au conseil municipal. Sa responsabilité pénale peut être engagée pour faits d’imprudence et de négligence commis dans l’exercice de ses fonctions. Il doit faire face à des baisses significatives des dotations de l’état malgré des transferts réguliers de compétences comme la délivrance des cartes d’identité, des passeports ou encore l’organisation du recensement. En 2018, son indemnité s’échelonne 658€/mois pour les petites communes jusqu’à 5612€/mois pour les plus grandes. Les maires sont les élus les plus nombreux et les plus proches des citoyens, Ce contact direct leur fait vivre âprement la crise de la représentation politique. Les citoyens ont le sentiment que les élus n’ont plus de prise sur les événements qu’ils ne peuvent tenir leurs engagements. Cette défiance se traduit par des taux d’abstention record d’élection en élection.
Le pouvoir des maires diminue aussi au profit des intercommunalités. La hausse du seuil minimal d’habitants pour ces intercommunalités complexifie encore plus l’organisation de leurs journées de travail avec notamment des durées de déplacement toujours plus longues dans les campagnes. Le maire peut aussi être mis au pilori et parfois même par l’état lui-même comme lors de la campagne sur les réseaux sociaux #balancetonmaire initiée des militants LREM et relayée par le ministre des comptes publics pour dénoncer les maires ayant augmentés excessivement la taxe d’habitation. Ce constat se traduit par une augmentation significative des démissions de maires et fait craindre une crise des vocations lors des prochaines élections municipales en 2020.
Mais qui sont ces hommes et ces femmes d’Occitanie qui s’engagent dans une telle aventure ?
Il n’y a pas de spécificité régionale, 85% sont des hommes ayant majoritairement plus de 61 ans (à la date de l’élection en 2014). 15% sont des femmes et elles ne sont les représentantes que de 11% des habitants et seulement de 10% des habitants des communes de plus de 3500 habitants.
Les mairesses sont légèrement plus nombreuses dans l’ouest de la région.
Ce graphique « loom » montre les catégories socio-professionnelles des maires en fonction de la taille des communes. les communes sont regroupées par nombre d’habitants pour créer dix groupes avec un nombre équivalent de communes.
Toutes les catégories socioprofessionnelles sont représentées. 55,5% des maires sont des actifs et principalement des agriculteurs, des fonctionnaires, des employés ou cadres du secteur privé. Les 44,5% restant sont des retraités et principalement du secteur agricole et de l’enseignement. 20% des maires sont des agriculteurs actifs et retraités alors que cette profession ne représente que 2% environ de la population active en Occitanie.
Près de 50% des maires administrent des communes de -300 habitants et les 276 maires des communes de plus de 3500 habitants (6% des communes) administrent 58% des habitants de la région. Ces maires font quasi exclusivement partie des catégories socio-professionnelles supérieures.
Tous les graphiques ont été réalisés à partir de données ouvertes.
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